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The Pan African Music Magazine
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Tiken Jah : l'Afrique, la Côte d'Ivoire et moi

Tiken Jah vient de sortir en Afrique un nouvel EP intitulé « 3ème dose ». C’est à Yopougon, le quartier qu’il habitait avant de prendre le chemin de l’exil, en 2002, que le descendant de Fakoly nous reçoit. 

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Nous voici devant le bâtiment flambant neuf, fraîchement peint de vert-jaune-rouge, où Tiken Jah Fakoly compte installer prochainement des studios de répétition, un studio d’enregistrement, et même… une radio. C’est « l’ambassade Rastafari » à Abidjan, sourit le chanteur militant, qui a fait peindre sur les murs les grandes figures de l’émancipation noire : de Marcus Garvey à  Angela Davies en passant par Malcom X, sans oublier les artistes qui l’ont inspiré comme Bob Marley, Salif Keita, Alpha Blondy ou Lucky Dube… De la terrasse, on domine le quartier. Le temps de trouver un canapé, et l’interview peut démarrer.

PAM : Samedi 29 avril, tu as donné un concert au FEMUA, le Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo. Que représente pour toi ce festival ?
Tiken Jah Fakoly : C’est un festival très important, l’un des plus importants d’Afrique de l’Ouest aujourd’hui, et c’est surtout l’un des festivals les plus proches de la classe populaire, des populations qui n’ont pas les moyens, parce que c’est un festival qui s’est installé dans un quartier populaire. C’est extraordinaire. Ça permet d’économiser le transport pour aller voir le concert et en plus c’est gratuit. Et ce qui est intéressant dans ce festival, c’est la construction d’écoles après chaque édition.
J’ai commencé depuis longtemps, mais quand les petits frères viennent vous rejoindre dans un combat important ça fait chaud au cœur. Ça veut dire que je ne suis pas seul dans ce combat, que je ne suis pas le seul à être prêt à faire la promotion de l’éducation.

Pour moi c’est l’école qui va changer l’Afrique. Quand la majorité des africains saura lire et écrire on pourra éviter beaucoup de pièges. On pourra exiger les programmes de nos dirigeants, on sera moins manipulé. Quand on est réveillé, on est moins manipulé… C’est pour ça que l’école est importante. Je sais que les dirigeants ne mettent pas l’accent sur l’éducation parce que les révoltes commencent à l’université. Ceux qui réclament du boulot sont ceux qui viennent de finir leurs études, donc ils essayent de ralentir le flot, mais quand les populations vont se rendre compte que l’école, c’est important, on va pas leur donner leur temps, on va amener nos enfants à l’école.


JE ME CONSIDÈRE COMME UN PANAFRICAIN. J’AI L’HABITUDE DE DIRE QUE JE SUIS AFRICAIN D’ORIGINE IVOIRIENNE, C’EST-À-DIRE QUE JE ME SENS MALIEN DANS L’ÂME, JE ME SENS GUINÉEN, BURKINABÉ… ET LES GENS ME LE RENDENT BIEN.


En fait tu vis à Bamako depuis un moment déjà. Tu reviens tout de même de temps en temps?
Je n’ai pas abandonné le pays, je reviens souvent. L’exil a duré cinq ans : de 2002 à 2007. En 2007, je suis rentré, j’ai fait un concert de réconciliation, et depuis je reviens souvent. Mais je suis très attaché au Mali, c’est un pays que j’aime beaucoup et puis moi je me considère comme un panafricain. J’ai l’habitude de dire que je suis africain d’origine ivoirienne, c’est-à-dire que je me sens malien dans l’âme, je me sens guinéen, burkinabé… Et les gens me le rendent bien. Si vous allez un jour à Bamako, faîtes un micro-trottoir, 9 personnes sur 10 vous diront que Tiken Jah est malien. Ça me plait, ça veut dire que je suis bien intégré, qu’on m’a accepté… C’est cool !

De toute façon, c’est ensemble qu’on gagnera le combat, aucun pays africain ne gagnera seul. Mais les 54 pays africains ensemble, avec toutes les richesses dont regorge le sous-sol africain, tout le potentiel humain, c’est obligé qu’on pèse dans la balance… Et qu’on ait une voix.

Tu parlais de ton retour et de la stabilité des États. En 2007, tu es revenu pour ces premiers concerts de réconciliation. Où en est-on, justement, avec la réconciliation en Côte d’Ivoire?
C’est toujours très compliqué. Il y a encore des gens qui pensent que telle ou telle ethnie n’est pas ivoirienne… La réconciliation officielle, elle est pratiquement impossible, mais en même temps, on peut dire quelque part que les Ivoiriens sont réconciliés parce que  sur le terrain les gens sont ensemble. Dans mon quartier ici, il y a des Bétés, des Dioulas, tout le monde est là. Hier dans le public, il n’y a pas eu de guerre ethnique (rires), il n’y a pas eu de troubles parce que telle ethnie ne voulait pas voir telle ethnie. Quand vous allez dans les boites de nuit, tout le monde est là, les mariages entre nordistes et sudistes continuent.

Futurs studios de Tiken Jah, décorés des grandes figures de l’émancipation noire

Je pense que c’est le temps qui va réconcilier les Ivoiriens, c’est les actions des différents gouvernements : si les emplois sont créés, s’il y a de bonnes élections, pas truquées, si les Ivoiriens arrivent à voter dans le calme…. Voilà ce qui nous aidera à nous réconcilier, parce qu’aujourd’hui, la réconciliation a été prise en otage par les hommes politiques. Sinon, les Ivoiriens se parlent – les Ivoiriens d’en bas en tout cas se parlent, et même les politiques : ils sont copains entre eux, ils se voient la nuit, ils boivent des verres ensemble mais quand ils vont à la télé ou bien qu’ils donnent des interviews, ils se clashent !
Il faut que les Ivoiriens aient comme priorité la Côte d’Ivoire : c’est notre héritage à nous tous. Qu’on soit sudiste ou nordiste, on doit savoir que nos enfants doivent vivre ici ensemble,  et que la Côte d’Ivoire est plus importante qu’ Alassane Ouattara, que Laurent Gbagbo, qu’Henri Konan Bédié, etc…

J’espère qu’à partir de 2025 nous allons entamer le renouvellement de la classe politique. Parce que c’est les mêmes gars du PDCI, l’ex-parti unique, qui sont encore là. Les partis politiques eux aussi sont pris en otage. Il n’y pas de démocratie, pas de liberté au sein des partis politiques : c’est la même classe politique qui est là, qui règle ses comptes etc… Sinon, vous allez voir que les Bétés ou les Dioulas sont voisins, ils boivent le thé ensemble. Mais c’est vrai, il y’en a qui sont remontés parce qu’ils ont l’ancien président dans le cœur et qu’il est en prison. Mais il y a eu des choses pour qu’il se trouve là-bas…

Ceux qui continuent de parler de cela dénoncent le fait que certains responsables soient devant la Cour Pénale Internationale, quand d’autres n’y sont pas. En somme, que la justice est à deux vitesses…
Ils ont raison de dire ça, c’est une réalité, mais je ne connais pas une situation ou ceux qui ont gagné ont ensuite fait juger les soldats, nul part au monde ça n’a existé. Maintenant il faut faire des sacrifices, après je ne crois pas que cette justice-là sera vraiment équitable, c’est pour ça que je parle de sacrifice. Mais ce que je peux dire c’est que ceux qui sont en prison en Côte d’Ivoire, s’ils ne sont pas jugés, il faut les libérer. Ceux qui méritent d’être derrière les barreaux sont ceux qui donnaient des ordres notamment Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé, parce que ce sont eux qui coordonnaient tout. Ils méritent de répondre de leurs actes. S’ils sont innocents, il faut qu’ils soient libérés. Mais les exécutants doivent être libérés (l’enfant du quartier qui recevait un coup de fil qui lui disait de faire ça et ça…). Ça fait pour certains plus de quatre ans qu’ils sont en prison, sans avoir été jugés.. Une garde à vue, ici, c’est quatre ans ! Ça ne sert à rien, il faut les libérer. Le gouvernement lui aussi a sa responsabilité dans la situation actuelle, parce qu’il y a eu un moment où les marches étaient interdites. On croyait que ça amènerait l’accalmie. Au contraire, les marches auraient permis aux dirigeants actuels de comprendre si les gens étaient contents ou pas, et de prendre les dispositions nécessaires pour leur faire comprendre certaines choses. Dès le lendemain de la crise, dès que le bateau s’était stabilisé, il aurait fallu libérer la parole du peuple, pour qu’il puisse s’exprimer.


QU’IL SOIT DU NORD DU SUD, DE L’EST DE L’OUEST ON S’EN FOUT FINALEMENT, CE QU’ON VEUT C’EST UN PRÉSIDENT QUI VEUT ÊTRE LE PRÉSIDENT DE TOUS LES IVOIRIENS ET QUI ESSAIE D’ÉQUILIBRER À TOUS LES NIVEAUX.


Et d’ailleurs aujourd’hui, il y a une certaine stabilité, une certaine paix, et en même temps il y a une demande sociale énorme. Quand le pays est reparti, les gens disaient « est-ce qu’on mange les routes ? »
Les routes sont très importantes, on dit que la route précède le développement, quand les gens peuvent se déplacer facilement, ça facilite beaucoup de choses…

Mais les gens se plaignent de ne pas voir de retombées de cette réussite de la Côte d’Ivoire sur la population. Et c’est une réalité, le nombre de pauvres ne fait qu’augmenter, les quartiers précaires aussi… Si ces dirigeants ont décidé d’être au pouvoir il faut bien qu’ils trouvent des solutions pour qu’il y ait des retombées du succès ivoirien sur les populations, que ce soit dans le domaine de la santé, par exemple le nombre de femmes qui meurent durant l’accouchement, c’est incroyable ! Ce pays a beaucoup d’argent, et les gens disent ça aussi parce que ces hommes politiques qui nous gouvernent depuis 6 ans vivent dans l’opulence. Donc finalement, on a l’impression que la politique c’est le seul job ou on peut réussir facilement…

Et c’est tout ça qui énerve les gens. Le pouvoir actuel n’a pas été proche des populations. Ils ont encore trois ans pour se rattraper. Il faut absolument des retombées pour la population : des centres de santé capables de diminuer le nombre de décès lors d’accouchement, que l’éducation soit une priorité, la lutte contre la corruption qui est très présente dans le pays… Tout ce qu’ils ont reproché à l’ancien régime il faut qu’ils le soignent. D’un autre côté, le peuple est complice de cette corruption. Par exemple, quand on était dehors tout à l’heure, il y avait des vigiles à la sortie de l’hôtel. On voyait bien qu’ils attendaient de la monnaie, mais moi je rentre pas dans ça.

C’est comme quand tu as besoin d’un document administratif et qu’on te propose de payer pour accélérer la procédure, il faut que ce soit suivi de près par les dirigeants. Il y a beaucoup de choses qu’on peut reprocher au gouvernement en activité, mais je suis pas d’accord avec ceux qui disent que rien n’a été fait. Il y a des actions qui ont été meneés, des gestes de développement qui été ont faits dans toutes les régions.
Un des avantages de ce régime c’est qu’ils n’ont pas seulement investi dans la région d’où ils viennent. Alors que c’est bien l’exemple qui nous a été donné par Houphouet Boigny : son petit village Yamoussoukro a été cassé et transformé en une ville (ndlr : la capitale de la Côte d’Ivoire). Tous les ministres ensuite ont suivi cet exemple. Sous Alassane Ouattara, ça n’a pas été le cas.

Il y a eu des routes bitumées (je le redis, les routes c’est important). Dans mon village (qui s’appelle Gbeleban), ils ont construit un pont, je n’aurais jamais imaginé que de mon vivant j’aurais pu voir naître ce pont. Dans plein d’autres villages, il y a eu des avancées, des zones désenclavés….

Mais le régime actuel a tout de même largement favorisé les gens du Nord pour accéder aux postes dans l’administration, l’armée, etc…
ll y a eu ce qu’ils ont appelé le « rattrapage », où les ressortissants du Nord ont été installés un peu partout. Ça a été critiqué mais il y avait nécessité d’équilibrer, pour moi c’est pas du « rattrapage » mais plutôt de « l’équilibrage ». Notamment parce que les gens du Nord n’avait pas le droit à certains postes dans le gouvernement, il y avait vraiment une nécessité d’équilibrer, ce qui permettait de montrer que les gens du nord étaient des Ivoiriens à part entière, pour qu’on arrête de leur dire qu’ils n’étaient pas ivoiriens, mais des Guinéens, des Burkinabés, etc… Alors que tout le monde sait que toutes les populations du pays viennent d’un peu partout. Les Akans viennent du Ghana, les Krou sont venus du Libéria, les Senoufo sont venus du Mali et du Burkina Faso, les Malinké sont venus de la Guinée… On est tous venus d’ailleurs, et on s’est retrouvés ici. Tout le monde était déjà là quand on a appelé ce pays « Côte d’Ivoire », donc pourquoi rejeter certains ? Mais effectivement on pourrait dire que cet « équilibrage » a été exagéré puisque quand vous regardez la TV ivoirienne, tous ceux qui interviennent viennent du nord, comme ceux qui sont proches du pouvoir. C’est souvent gênant quand on regarde le journal TV, on voit bien que cet équilibrage a été exagéré.

Je pense que ceux qui ont commencé ça ne savaient pas que tout le monde allait le faire à son niveau : que les ministres allaient le faire, les directeurs généraux, etc…
C’est comme ça que ça a pris de l’ampleur. Au départ l’idée était bonne, je le pense vraiment, car j’ai été victime de l’ivoirier. Mais j’espère qu’à l’avenir on va être débarrassés de cette vieille classe politique qui finalement nous encombre, parce qu’en réalité c’est une mafia. Aujourd’hui le PDCI appartient à Bédié, c’est lui le chef, il est assis à Daoukro, tout le monde doit le voir. Point. Le RDR appartient à Alassane et le FPI à Gbagbo ! Encore que le FPI est divisé : les deux camps se réclament de Gbagbo, mais ils ne mangent pas dans la même assiette, donc on est pris en otage par ces gens-là. 2020 ça va être un peu difficile, ce n’est que dans 3 ans, mais j’espère qu’en 2025 on va se débarrasser de cette classe politique. On va leur demander d’aller se reposer, à Gagnoa pour Gbagbo, à Kong pour Alassane…

J’espère qu’on va vraiment entamer ce processus de renouvellement, qu’il y aura de nouvelles têtes, des jeunes conscients des dégâts qui ont été faits par le tribalisme, le régionalisme et qui essayent d’être équitables, c’est mon souhait pour 2025. En tout cas, pour les élections de 2020, il ne faut pas tomber dans le même piège, qu’on se tape dessus comme on l’a fait en 2010, c’est pour ça que je parlais pendant mon concert de « zéro mort pour 2020″, parce qu’en 2010 c’était 3000 morts pour une élection…
En ce moment, ce sont les élections en France, il n’y pas eu de morts, il y a eu des blessés dans les manifestations et quelques arrestations, mais aucune comparaison avec nos élections… On peut faire des élections sans que les gens se tapent dessus, et nous on va militer pour ça, en créant un comité à la veille des élections : « le comité zéro mort » pour sensibiliser les gens et qu’ils ne se tapent pas dessus. Que chacun, dès qu’il est convaincu par le programme d’un candidat, aille voter pour ce candidat, et c’est tout. Il rentre chez lui à la maison et puis, celui qui gagne devient président. Il faut pour ça que la commission électorale joue son rôle, qu’elle soit totalement indépendante, qu’elle mette la balle au centre et que le meilleur gagne. Qu’il soit du Nord du Sud, de l’Est de l’Ouest on s’en fout finalement, ce qu’on veut c’est un président qui veut être le président de tous les Ivoiriens, et qui essaie d’équilibrer à tous les niveaux.

On est à peu près à plus de 20 ans après la sortie de « Mangercratie », comment la démocratisation du continent a-t-elle évolué depuis cet album ?
On a beaucoup évolué je pense, quand l’album est sorti on était au tout début du multipartisme. Je pense qu’on est dans un processus : on sort de plus de 400 ans d’esclavage et d’une colonisation qui continue encore, d’une autre manière mais elle continue encore. Aujourd’hui, les candidats préférés de la France et des Etats-Unis gagnent les élections en Afrique. On avance, doucement mais on avance. On a une jeunesse plus réveillée que nos parents, une nouvelle génération beaucoup plus connectée. Ils sont sur les réseaux sociaux et internet: une arme que nos ancêtres n’avaient pas. Il faut utiliser ces armes-là pour aller vers une vraie démocratie. La société civile est en place, on l’a vue quand elle a montré ses muscles au Burkina Faso, le travail magnifique que fait le mouvement Filimbi au Congo à Kinshasa, on voit la jeunesse du Burundi qui n’a pas envie de lâcher malgré le nombre de morts. C’est la preuve palpable que la nouvelle génération est réveillée, et c’est très important pour le processus démocratique.


VOULOIR UN TROISIÈME MANDAT, C’EST PROUVER QUE PERSONNE MÊME DANS SON PROPRE PARTI POLITIQUE N’EST ASSEZ INTELLIGENT POUR ACCÉDER À CE POSTE.


Tu t’apprêtes à sortir, ici en Afrique, un maxi single qui s’appelle 3ème dose. Qu’est ce que cela signifie?
3ème dose, ça fait allusion au 3ème mandat. Notre génération dit non au 3ème mandat, on veut stopper tous les chefs d’Etat, on ne veut pas qu’ils fassent 3 mandats. Un deuxième mandat pourquoi pas, si le peuple renouvelle sa confiance. Mais pas un 3ème mandat, c’est le mandat de trop. Vouloir un troisième mandat, c’est prouver que personne même dans son propre parti politique n’est assez intelligent pour accéder à ce poste. Donc faire un troisième mandat c’est ne pas respecter son peuple ni les membres de son parti politique. J’ai décidé d’écrire ce morceau pour accompagner tous ces gens qui se battent pour stopper leur président, qu’il ne fasse pas un 3ème mandat.

Tu pensais à un pays en particulier ?
Non ce n’est pas un pays précisément, je vise tous les pays où il y a ce problème là. En Guinée Conakry par exemple, le gars (ndlr : Alpha Condé) a déjà fait deux mandats. On lui e lui a posé la question sur France 24 et il répondu que le journaliste n’avait pas le droit de lui poser cette question parce que les journalistes français ne posent pas ces questions à François Hollande… C’est simple, enfin ! On lui a demandé s’il sera candidat ou pas, il n’a qu’à répondre « non, je suis pas candidat » : c’est aussi simple que ça, pas besoin de parler d’autre chose… On voit bien qu’ils veulent enchaîner les mandats, il faut les stopper, c’est mon message dans cette chanson. Je sais que la jeunesse est mobilisée et que cette jeunesse avait besoin d’une chanson pour les accompagner dans ce combat.

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